Les activités du TAAM sont conduites avec des souris et des rats et chaque jour, nous respectons, en tant qu’être sensibles, les animaux avec lesquels nous travaillons en leur prodiguant les bons soins nécessaires. Le TAAM est impliqué dans l’éthique et le bien-être animal.
“Good animal care and good science go hand in hand”.
(National Institutes of Health (U.S.). Animal Research Committee)
* De bons soins aux animaux et une bonne science vont de pair.
L’étude de la biologie et des maladies se faisant sur des organismes vivants complets, les animaux sont utilisés depuis des centaines d’années pour améliorer les connaissances humaines. Grâce à la biologie, à la médecine et aux chercheurs en physiologie impliqués dans la recherche animale, la compréhension des maladies et la découverte de nouveaux traitements ont été grandement améliorées. Ce n’est que depuis le XIXe siècle que l’utilisation de l’animal dans la recherche scientifique est devenue un débat de société, avec le développement d’associations pour la protection des droits des animaux. Parallèlement à ce changement sociétal, la réglementation a également évolué.
Une récente vidéo publiée par le CNRS et consultable en ligne résume de manière très pédagogique l’ évolution de cette réglementation
Depuis 2013 en France, comme dans toute l’Europe, la recherche animale est pratiquée selon la Directive européenne 2010/063/UE du 23 septembre 2010. Les projets impliquant des animaux doivent être justifiés par les comités d’éthique et approuvés par le ministère de la recherche avant d’être mis en œuvre sur le terrain.
Les analyses phénotypiques consistent à effectuer un bilan de santé complet des souris, comme on le ferait pour une personne à l’hôpital, en prenant particulièrement en compte la gestion du stress et de la douleur. Les tests sanguins ou les ultrasons, par exemple, sont effectués sous anesthésie pour minimiser le stress induit par ces actes.
Dans l’état actuel des connaissances, la complexité des organismes mammifères rend cruciale l’utilisation de l’animal dans la recherche.
De par sa similitude avec la biologie humaine et la facilité de modification de son génome, la souris de laboratoire est sans doute l’organisme modèle préféré pour l’étude des maladies génétiques humaines. La caractérisation du génome de la souris révèle de nouvelles fonctions géniques et leur rôle dans les maladies humaines. L’International Mouse Phenotyping Consortium (IMPC) vise à produire un catalogue complet des fonctions des gènes des mammifères. Les premiers résultats d’un catalogue génétique fonctionnel de la souris de laboratoire ont été partagés avec la communauté de la recherche biomédicale, sur la base d’une analyse des 3 328 premiers gènes (15% du génome de la souris codant pour les protéines) et révélant de nouvelles perspectives sur une série de maladies rares et la possibilité d’accélérer le développement de nouveaux traitements et d’une médecine de précision (publié dans Nature Genetics, juin 2017).
Cependant, les études de recherche fondamentale, comme le phénotypage, enrichissent les connaissances qui permettront, dans un avenir proche, de développer des modèles in vitro ou même in silico plus fiables et de réduire ainsi l’utilisation de l’expérimentation animale sans affecter la qualité du travail des scientifiques.
PHENOMIN soutient la Déclaration de Bâle, un appel à plus de confiance, de transparence et de communication sur la recherche animale adopté le 29 novembre 2010 à l’occasion de la première conférence de Bâle “La recherche à la croisée des chemins” organisée par la Société de la Déclaration de Bâle (BDS). L’objectif de la “Société de la Déclaration de Bâle” est de sensibiliser davantage le public à l’importance des modèles animaux dans la recherche biomédicale expérimentale, de favoriser la communication entre les chercheurs et le public et d’améliorer l’acceptation de la Déclaration de Bâle. Tout comme la Déclaration d’Helsinki, qui a modifié à jamais le paysage éthique de la recherche clinique humaine, l’objectif de la “Société de la Déclaration de Bâle” est de rassembler la communauté scientifique afin de faire progresser la mise en œuvre de principes éthiques tels que les 3R chaque fois que des animaux sont utilisés en Recherche.
En plus des principes éthiques, PHENOMIN a également établi une liste de bonnes pratiques pour évaluer le bien-être animal de chacun de nos rongeurs de laboratoire, ce qui est crucial en cas de phénotype dommageable.
En raison du manque d’information, le public comprend parfois mal les raisons et les conditions dans lesquelles l’expérimentation animale est pratiquée. Il en résulte parfois des malentendus et des idées fausses. Le Gircor, groupe interprofessionnel de réflexion et de communication sur la recherche réunissant les institutions de recherche biologique ou médicale en France, répond au besoin d’une information claire et transparente.
Enfin, en s’informant sur les recherches en cours, le Gircor décrit et explique les conditions dans lesquelles la recherche sur les animaux est pratiquée. À la disposition du public, le Gircor répond aux questions de tous : https://www.recherche-animale.org/qui-sommes-nous